Les Amis de la Méjanes

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Giono, romancier de l'espace

15/10/2020

Giono, romancier de l'espace

Romancier de l’espace parcouru par ses personnages, un espace parfois bien réel, mais le plus souvent reconstruit et superposé au réel, Jean Giono accorde une grande importance aux noms de lieux, ou toponymes, réels ou imaginaires qui désignent les composantes de cet espace. Il est sensible à leur forme visuelle et sonore et peut les créer ou les modifier selon des critères esthétiques. Mais ce sont surtout leur charge sémantique et leur valeur symbolique qui justifient les choix de l’écrivain et qui nous permettent de saisir un peu mieux la richesse et la complexité de la création gionienne.

Le tambourin, cet inconnu

10/09/2020

Le tambourin, cet inconnu

Ses possibilités, son répertoire, son histoire, qui continuent de susciter des vocations passionnées, restent donc à découvrir. Maurice Guis, tambourinaire et directeur de l’Académie du Tambourin, propose un panorama de cet instrument qui touche à de multiples domaines. La conférence est illustrée d’exemples musicaux vivants.

L’extraordinaire destinée de Milda Bulle, une pasionaria rouge

05/03/2020

L’extraordinaire destinée de Milda Bulle, une pasionaria rouge

Partie d’un hameau de Courlande, en Lettonie, devenue militante, puis combattante les armes à la main lors de la guerre civile dans le Caucase, passée par l’Iran pour y enfiévrer une révolution, gradée dans l’armée, décorée, apparatchik dans les organes du pouvoir à Moscou, féministe, oratrice, auteure d’ouvrages, promotrice de la culture, de deux théâtres et d’un opéra dans la République de Bachkirie (entre la Volga et les monts d’Oural), elle fut en 1938 victime des purges staliniennes. Analyse de cette trajectoire. »

photo 1 Bromberger

photo 2 Bromberger

Les bagnes coloniaux

06/02/2020

Les bagnes coloniaux
Le bagne a eu ses célébrités : Dreyfus, Louise Michel, Seznec, Papillon. Mais seront aussi évoquées d'autres figures moins en vue et tout aussi irréductibles, qui n'ont pas hésité à braver au péril de leur vie, par l'évasion, par la rébellion, la « guillotine sèche ».
C'est à Aix-en-Provence, aux Archives nationales d'outre-mer, que sont conservés les dossiers de l'administration pénitentiaire coloniale, soit une part essentielle de la mémoire écrite de ce sombre épisode de notre histoire.

Assassins !

16/01/2020

Assassins !

Le rocher du dragon

12/12/2019

Le rocher du dragon

Une vie en images. Photographie et cinéma chez Salomon Reinach (1858-1932)

21/11/2019

Une vie en images. Photographie et cinéma chez Salomon Reinach (1858-1932)

Le savant s'y découvre notamment comme passionné par les images fixes et animées. L'homme de terrain est à l'avant-garde de la photographie en utilisant en Tunisie, dès 1883, des pellicules papier. Au début du XXe siècle, le cinématographe et ses prédécesseurs immédiats inspirent la méthode de l'historien de l'art. Peu avant la Grande Guerre, l'auteur d'Apollo et d'Orpheus rédige des scénarios pour la maison Pathé.

 

Voyager en Mongolie en 1920

17/10/2019

Voyager en Mongolie en 1920

« Quatre hommes exceptionnels, qui se sont rencontrés en Chine au début du XXe siècle, effectuèrent ensemble un voyage de Pékin à Ourga en mai 1920 ; parmi eux, le poète futur Prix Nobel de littérature Saint-John Perse. Ce furent dix jours de grande aventure, dans une Mongolie tiraillée entre les empires russe et chinois et soumise à la pression des Occidentaux et des Japonais. Ils traversèrent la steppe, rencontrèrent des nomades, et parvinrent à la capitale mongole aux multiples temples aux toits d’or. Pourquoi et dans quelles conditions firent-ils cette expédition ? Que virent-ils et quels souvenirs en gardèrent-ils ? Cette conférence retracera cette étrange expédition et mènera l’enquête sur les circonstances qui l’ont permise comme sur sa transfiguration poétique. »

Le livre illustré de la Renaissance

12/09/2019

Le livre illustré de la Renaissance

Au début du XVIesiècle, le livre imprimé est déjà sorti de son berceau, de ses premiers balbutiements : les incunables.

S’il est parvenu à une maîtrise typographique, sa décoration reste empreinte d’une certaine inexpérience : les bois gravés qui ornent le livre, sortis des mains de « tailleurs d’images » restent d’abord attachés à des formules surannées, se transmettant d’atelier en atelier, et nécessitent souvent un complément de traitement par des miniaturistes et des rubricateurs, le cordon ombilical avec les manuscrits n’étant pas encore coupé.

De leur côté, les grands libraires du temps, les Antoine Vérard, Philippe le Noir, Jean Petit et autres Nicolas le Rouge restent plutôt, dans ce premier tiers du siècle, assez réfractaires à toute modification, et ce principalement pour des raisons économiques : ils entendaient rentabiliser les jeux de bois gravés qu’ils avaient constitués.

Un bon exemple en est les livres d’heures qui connaissent un débit considérable.

C’est, entre autres, de ce type d’ouvrages et de la demande du public, qui attend de la nouveauté, que va arriver le changement.

Le principal vecteur en étant l’influence italienne : « Le souffle de la Renaissance passait sur notre pays comme un présage de jeunesse éternelle ».

En caricaturant un peu, on va passer de bois allemands et de typographie gothique, aux bois italiens et à l’écriture italique.

C’est le temps des Geoffroy Tory et autres Jacques Kerver.

Si le premier tiers du siècle avait été une phase de transition, où le livre se dégageait peu à peu de l’influence du manuscrit et des traditions gothiques, ce second tiers de siècle va voir son épanouissement : qualité du papier, netteté d’impression, élégance des caractères, proportion des marges et des divers éléments décoratifs, beauté du dessin dans l’illustration.

Des heures de Geoffroy Tory au Songe de poliphile, chef d’œuvre d’édition d’Alde Manuce, repris et interprété par Jacques Kerver quelque cinquante ans plus tard avec autant de bonheur et de talent, c’est « l’âge d’or » du livre.

Toute époque d’harmonieux équilibre est habituellement suivie d’une période de décadence, plus ou moins longue, pendant laquelle les procédés, la virtuosité manuelle des artistes et les poncifs d’atelier suppléent au défaut d’invention et d’originalité.

C’est ce qui arrive au livre en ce dernier tiers de XVIsiècle : la qualité du papier décline, l’illustration se complique, le sens des proportions se perd, la qualité d’impression diminue car les préoccupations commerciales l’emportent sur celles de l’esthétique.

Bientôt la gravure en taille douce va remplacer le bois, une nouvelle ère arrive.